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LivRacine

Histoires de livres, de lectures et d'écriture.

Entretien avec le cinéaste Ousmane William Mbaye

Publié le 10 Mai 2017 par Racine Assane Demba

Entretien avec le cinéaste Ousmane William Mbaye
"Il faut un Centre National de la Cinématographie au Sénégal", estime le vainqueur du Premier Prix du film Documentaire (Fespaco 2017). Son film Kemtiyu est programmé à Paris, les 23 et 24 mars 2017.
 
 
Dans le cinéma sénégalais, Ousmane William Mbaye fait figure de portraitiste. Sa spécialité : présenter de grands hommes et femmes de son pays pour les offrir en modèle à la jeunesse. Kemtiyu, son dernier film, retrace la vie du penseur Cheikh Anta Diop. Le film a déjà remporté pas moins de quatre distinctions internationales prestigieuses : Grand Prix Charles Mensah (Escales Documentaires de Libreville 2016, Gabon), Sargal (Festival du Documentaire de Saint-Louis 2016, Sénégal), Prix du Meilleur Documentaire (FEMI 2017, Guadeloupe) et Prix du Meilleur Documentaire (Pan African Film Festival - PAFF 2017, Los Angeles, États-Unis).
Au Fespaco 2013, il avait eu le 3ème Prix du Documentaire avec Président Dia. Le réalisateur sénégalais a remporté à Ouagadougou durant le Fespaco 2017 le Premier Prix du Documentaire (remis par Maurice Bandaman, Ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie) avec Kemtiyu - Séex Anta qui a aussi décroché le Prix UE-ACP. Soutenu par l'OIF et le FOPICA, le film Kemtiyu - Séex Anta est programmé à Paris, le 23 mars 2017 (10h00-13h00) et le 24 mars 2017 (19h30 à 23h00), Ligne 13 - Salle des Spectacles de St Denis (12 place de la Résistance, Métro Ligne 13 /arrêt Porte de Paris Saint Denis 93, Bus : 153, 253, 239 Arrêt Lanne).
Dans cet entretien, Ousmane William Mbaye revient sur l'âge d'or du cinéma sénégalais, les différents courants et écoles qui l'ont traversé et les difficultés qu'il rencontre actuellement.

 
 
 

Il y a eu un foisonnement culturel au Sénégal dans votre jeunesse, en particulier dans le cinéma, comparé à ce qui se passe actuellement. Pouvez-vous y revenir ?
 
C'est bien dit parce qu'il y avait un foisonnement culturel et dedans un cinéma dynamique. Ce cinéma tournait autour de la rue Mohamed V qu'on appelait dans notre jargon de cinéaste " Katanga ". Trois générations s'y retrouvaient tous les matins dans le cadre de l'association des cinéastes sénégalais [Cinéseas, Ndlr] et parlaient de cinéma. Quand je dis trois générations, ça veut dire qu'il y avait trois points de vue différents. Il y avait cet échange, ce dialogue, de l'amour, de la haine et le résultat a donné des films très différents.
L'âge d'or du cinéma sénégalais, ce sont ces années là, 1966-1980, qui le représentent. C'est dans cette période là que le cinéma sénégalais s'est déployé. Les jeunes n'avaient pas peur de porter la contradiction aux aînés mais toujours dans le respect et dans un souci d'apporter un plus au cinéma. Par exemple, certains disaient que le cinéma politique n'avait pas d'esthétique, d'autres que le cinéma esthétisant n'avait pas de message. Une troisième voie disait qu'au lieu de faire prévaloir le discours faisons prévaloir l'image, essayons de faire prévaloir les sentiments. Donc ce foisonnement culturel et cinématographique a donné des choses extraordinaires et a donné surtout le courage. Les gens ont osé. Aujourd'hui, on a l'impression qu'il y a une autocensure.
 
Cela est dû à quoi, selon vous ?
Je pense qu'à un moment donné, le cinéma sénégalais est entré en difficulté. Il n'y a plus eu de financement, les cinéastes ont eu peur, croyant qu'en ne déplaisant pas, ils allaient recevoir des financements. Il n'y a pas de diktat. C'est le cinéaste lui-même qui s'autocensure car depuis le départ de Senghor, il n'y a plus de censure, du moins dans le cinéma. Mais les cinéastes ont pratiqué, sur le plan politique comme sociétal, une autocensure qui n'était pas nécessaire. Des gens me disaient, en 2015, que faire des films comme Dakar-Clando ou Dial-Diali était devenu pratiquement impossible. Dans l'un, on voit Dakar de nuit. Dans l'autre, on voit les moyens de séduction de la Sénégalaise attachée à sa culture. Moi ça ne me parait pas impossible mais des jeunes cinéastes me disent que c'est impossible. Je dis : vous les jeunes d'aujourd'hui, il suffit de raconter comment vous vivez. Pour moi il faut juste être en conformité avec son époque. Les Chinois anciens disaient : on devient fou quand on est en contradiction dans sa pensée par rapport à son quotidien, son vécu de tous les jours. C'est dans cette schizophrénie qu'est la jeunesse aujourd'hui. Cette autocensure vient de très loin mais elle n'est pas imposée par l'État. Il faut que les jeunes montrent leur quotidien.

Que vous inspire Ousmane Sembène considéré comme le père du cinéma africain et qui a justement eu à souffrir de la censure ?
Je pense que Sembène a inspiré toute une génération. J'étais son assistant sur le film Ceddo en 1976. J'y ai énormément appris aussi bien sur le plan du tournage que du montage. Donc, ça m'a donné une formation complète. Le cinéma engagé de Sembène m'a toujours attiré et intéressé. Je ne peux pas dire qu'il m'ait influencé, parce que je ne fais pas des films comme lui. Mais j'avais un rapport très confraternel avec lui, malgré la différence d'âge. Vu qu'il s'appelait Ousmane comme moi, il considérait ma mère comme sa mère. Il y avait ce petit jeu entre nous. Je l'appelais " la jeunesse ", malgré qu'il soit l'ancien des doyens. Il a été un exemple et son cinéma nous a subjugués. Mais à l'époque aussi nous voulions faire autrement.
 
A cette époque, il y avait un cinéma dit d'esthétique et un autre dit de message. Ce sont deux visions qui étaient attribuées respectivement à Djibril Diop Mambéty et à Ousmane Sembène. Comment se manifestait cette opposition de style et d'école ?
C'était effectivement une opposition de style et d'école mais tellement noble que les deux cinéastes ne se sont jamais détestés. Chacun a compris que l'autre était dans un courant différent et peut-être complémentaire. Ça, c'est mon point de vue. Je pense qu'ils étaient complémentaires. Ils avaient l'intelligence de savoir que dans le cinéma, il y avait plusieurs courants. Il y avait aussi le courant de Ababacar Samb Makharam qui n'a pas fait beaucoup de films. Il venait de l'école italienne. C'était une voie mi-esthétisante mi-discours. Les gens respectaient les différents courants. C'étaient des démarches totalement différentes même sur le plan de la production. C'est aussi un héritage de " Katanga ", de la rue Mohamed V, de l'association.
 
Du fait que la majorité des Sénégalais ne lisent pas le français, d'aucuns pensent qu'il est difficile, dans ce contexte, de faire passer un message à travers la littérature. Pensez-vous que le cinéma soit plus efficace pour atteindre cet objectif ?
Je pense, par exemple, que les films de Sembène au Sénégal, du temps où il y avait des salles de cinéma, les gens les comprenaient. Le message atteignait sa cible. En revanche, le message de Djibril Diop Mambéty, tel que celui véhiculé dans Touki Bouki, a eu énormément de mal à entrer dans le mental des masses populaires. Ce film était tellement en avance qu'à mon avis, il a fallu dix ans pour que les Sénégalais le comprennent. Aujourd'hui, il y a tellement de messages, parce qu'il y a beaucoup de documentaires, beaucoup plus qu'à l'époque mais ils n'atteignent pas leur cible parce qu'il n'y a plus de salles et nos télévisions ne jouent pas le jeu, elles ne passent pas les films sénégalais.
 
Qu'est-ce qui fait que nos télévisions ne diffusent pas les films ? Où se situe la difficulté ? 
La contradiction est la suivante : on a l'impression que les télévisions sénégalaises ne cherchent pas du contenu sénégalais. Je ne comprends pas comment on peut octroyer une licence de télévision sans, dans le cahier des charges, exiger des sortes de quotas pour avoir du contenu local. Ensuite les télévisions sénégalaises ne financent pas le cinéma sénégalais et n'achètent pas les films sénégalais.
Au-delà du Sénégal, c'est cela le problème dans nos pays africains. Faire un film sénégalais c'est pouvoir dire, au bout de 18 mois, que tant de milliers de personnes l'ont vu au Sénégal. Sans les salles de cinéma, ce n'est pas possible. Un film sénégalais c'est de l'argent sénégalais et un public sénégalais. Le reste, c'est du surplus. On nous oblige à chercher beaucoup ailleurs et peu dans nos pays.
 
Quelle est la solution ?
Il faut un Centre National de la Cinématographie qui règlemente tout ça de bas en haut. Sinon, il n'y a pas de solution. On ne va pas réinventer la roue. Un peuple qui veut se développer se parle à lui-même et met en place des mécanismes pour que le discours imprègne la société. Aujourd'hui, on se démène pour faire des projections en plein air - on ne parle plus de salles - afin de toucher un public assez large. Ce qui aurait dû être seulement un plus devient le principal. Mais je suis optimiste quant aux solutions. Si on veut mettre le cinéma sur les rails, on y arrivera.
 
Y a-t-il selon vous des pays africains où ça se passe mieux ?
Il n'y a que quatre pays où ça se passe différemment : le Nigéria, le Maroc, l'Afrique du Sud, le Burkina Faso parce qu'il y a le Fespaco et une tradition de cinéma ; l'Egypte ayant un cinéma spécial. Dans ces pays, il y a des tentatives pour trouver des solutions. Les autres pays africains ont globalement les mêmes problèmes que le Sénégal, sinon pire.
 
Propos recueillis par Racine DEMBA
Dakar, Africiné Magazine,
pour Images Francophones
en collaboration avec Africultures
.
 
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N
Bonjour je me prénomme nadia mère de 3 enfants. Je vivais à briouze avec mon mari, quand en 2018 il <br /> <br /> décida d'aller en voyage d'affaire à Bresil , où il tomba sur le charme d'une jeune vénézuélienne et ne <br /> <br /> semblait même plus rentrer. Ces appels devenaient rares et il décrochait quelquefois seulement et après du <br /> <br /> tout plus quand je l'appelais. En février 2019, il décrocha une fois et m'interdit même de le déranger. <br /> <br /> Toutes les tentatives pour l'amener à la raison sont soldée par l'insuccès. Nos deux parents les proches <br /> <br /> amis ont essayés en vain. Par un calme après midi du 17 février 2019, alors que je parcourais les annonce <br /> <br /> d'un site d'ésotérisme, je tombais sur l'annonce d'un grand marabout du nom ZOKLI que j'essayai toute <br /> <br /> désespérée et avec peu de foi car j'avais eu a contacter 3 marabouts ici en France sans résultât. Le grand <br /> <br /> maître ZOKLI promettait un retour au ménage en au plus 7 jours . Au premier il me demande d’espérer un <br /> <br /> appel avant 72 heures de mon homme, ce qui se réalisait 48 heures après. Je l'informais du résultat et il <br /> <br /> poursuivait ses rituels.Grande fut ma surprise quand mon mari m’appela de nouveau 4 jours après pour <br /> <br /> m'annoncer son retour dans 03 jours. Je ne croyais vraiment pas, mais étonnée j'étais de le voire à <br /> <br /> l'aéroport à l'heure et au jour dits. Depuis son arrivée tout était revenu dans l'ordre. c'est après <br /> <br /> l'arrivé de mon homme que je décidai de le récompenser pour le service rendu car a vrai dire j'ai pas du <br /> <br /> tout confiance en ces retour mais cet homme m'a montré le contraire.il intervient dans les domaines <br /> <br /> suivants<br /> <br /> Retour de l'être aimé<br /> Retour d'affection en 7jours<br /> réussir vos affaires , agrandir votre entreprises et trouver de bon marché et partenaires<br /> Devenir star<br /> Gagner aux jeux de hasard<br /> Avoir la promotion au travail<br /> Envoûtements<br /> Affaire, crise conjugale<br /> Dés-envoûtement<br /> Protection contre les esprits maléfices<br /> Protection contre les mauvais sorts<br /> Chance au boulot évolution de poste au boulot<br /> Chance en amour<br /> La puissance sexuelle.<br /> agrandir son pénis <br /> Abandon de la cigarette et de l'alcool<br /> <br /> voici son adresse mail : maitrezokli@hotmail.com vous pouvez l'appeler directement ou l 'Ecrire sur <br /> <br /> whatsapp au 00229 61 79 46 97
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C
je me nomme corine âgée de 32 ans j'habite dans le 59139 wattignies . J'étais en relation <br /> <br /> avec mon homme il y a de cela 4 ans et tout allait bien entre nous deux puis à cause d'une <br /> <br /> autre femme il s'est séparé de moi depuis plus de 5 mois . J'avais pris par tout les moyens <br /> <br /> pour essayer de le récupéré mais hélas ! je n'ai fais que gaspiller mes sous.Mais par la <br /> <br /> grâce de dieu l'une de mes amies avait eut ce genre de problème et dont elle a eut <br /> <br /> satisfaction par le biais d'un ... nommé ishaou au premier abord lorsqu'elle m'avait parlé <br /> <br /> de ce puissant je croyais que c’était encore rien que des gaspillages et pour cela j'avais <br /> <br /> des doutes et ne savais m'engager ou pas. Mais au fur des jours vu ma situation elle <br /> <br /> insiste a ce que j'aille faire au moins la connaissance de ce puissant en question et c'est <br /> <br /> comme cela que je suis heureuse aujourd'hui en vous parlant.c'est à dire mon homme en <br /> <br /> question était revenu en une durée de 7jours tout en s'excusant et jusqu'à aujourd'hui et <br /> <br /> me suggéré a ce qu'on se marie le plus tot possible.je ne me plein même pas et nous nous <br /> <br /> aimons plus d'avantage. La bonne nouvelle est que actuellement je suis même enceinte de 2 <br /> <br /> mois. Sincèrement je n'arrive pas a y Croire a mes yeux qu'il existe encore des personnes <br /> <br /> aussi terrible , sérieux et honnête dans ce monde, et il me la ramené, c'est un miracle. Je <br /> <br /> ne sais pas de quelle magie il est doté mais tout s'est fait en moins d'une semaines.(pour <br /> <br /> tous vos petit problème de rupture amoureuses ou de divorce ,maladie ,la chance , les <br /> <br /> problèmes liés a votre personnes d'une manière, les maux de ventre, problème d'enfants, <br /> <br /> problème de blocage, attirance clientèle, problème du travail ou d'une autres) Vous pouvez <br /> <br /> le contacter sur: son adresse émail : maitreishaou@hotmail.com ou appelé le directement sur <br /> <br /> whatsapp numéro téléphone 00229 97 03 76 69 son site internet: www.grand-maitre-ishaou-<br /> <br /> 13.webself.net
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